Extrait du Référentiel des Espaces de Rencontre adopté par la CNAF en décembre 2014
Qualification et formation des intervenants
Dans la mesure du possible, en conformité avec l'arrêté du 28 juin 2013 pris en application du décret du 15 octobre 2012 créant à son article 1 un chapitre IV au titre du livre II du code de l'action sociale et des familles, l'espace de rencontre cherche à garantir la présence en permanence de deux intervenants qualifiés, qu'ils agissent à titre professionnel ou à titre bénévole. La pluridisciplinarité des intervenants est par ailleurs recherchée.
En effet, selon les termes du décret du 15 octobre 2012, les intervenants doivent « justifier d'une expérience ou d'une qualification suffisante dans le domaine des relations avec les familles et avec les enfants. »
L'arrêté du 28 juin 2013 précise quant à lui qu'au moins un intervenant qualifié doit être présent dès lors qu'une famille est accueillie dans la structure. Le document mentionné à l'article D. 216-3 du code de l'action sociale et des familles prévoit que des accueillants supplémentaires soient présents lorsque plusieurs familles sont accueillies en même temps.
A compter de l'année 2018, les intervenants devront être titulaires d'une qualification correspondant à une formation d'au moins 400 h dans les secteurs social, sanitaire, psychologique, juridique, ainsi que d'une formation complémentaire à leur qualification de base portant sur la spécificité du travail d'intervenant en espace de rencontre, en relation avec le projet de service.
Un document, annexé au projet de service, précise les moyens et le calendrier (formation, validation des acquis de l'expérience, etc.) donnant la possibilité aux intervenants en poste d'atteindre ce niveau de qualification d'ici la fin de l'année 2017.
Dans l'intervalle, à défaut de répondre à cette exigence de formation, les nouveaux intervenants devront justifier d'une expérience d'une durée d'au moins deux ans dans l'accompagnement individuel d'enfants en difficultés, de femmes ou de familles vulnérables.
Les intervenants doivent par ailleurs participer à des séances d'analyse de la pratique régulières (8 heures par professionnel et par an minimum). Le professionnel chargé d'animer ces séances d'analyse de la pratique doit être extérieur à la structure.
L'analyse de la pratique se définit comme des temps d'échange où les professionnels peuvent interroger la façon dont ils mettent en œuvre les techniques et les méthodologies propres à l'activité d'encadrant d'un espace de rencontre. Elle permet également de vérifier la conformité de leur pratique avec les principes déontologiques (l'indépendance de l'intervenant, la neutralité, l'impartialité, la confidentialité).